mercredi 2 juillet 2008

"Littérature Kleenex ?"

Dans ma grande surface on ne vend pas que des petits canards (cf épisode précédent)

Non, on vend aussi, accessoirement, des livres.
Il est un temps (pas si loin que ça), ou aux yeux de certains, vendre des livres en grande surface, c'était le mal.
Quoi, un ouvrage de littérature entre deux boites de capotes ?
Balzac ravalé au rang de William Saurin ? Baudelaire à 3€, à la portée de tous ?
Depuis le livre se retrouve partout, de la grande surface spécialisée en passant par le net, et il n'y a plus de cris d'effroi devant les livres en tête de gondole.

Pourtant, il est vrai que l'on ne vend pas les mêmes ouvrages en grande surface que dans une petite librairie.

Chez eux vous ne trouverez pas ça :



Faut avouer, Harlequin, c'est mes chouchous.
Des titres tous plus alléchants les uns que les autres :
"Secrets d'Orient", "La captive des sables", "Rêves de plaisir", "L'amant Andalou"...
Pour que ça marche il faut une jeune héroïne belle (mais qui n'en a pas conscience), un homme ténébreux au sombre passé, si possible exotique (italien ou grecque faut pas pousser non plus), une situation inextricable qui pousse la jeune fille (à son corps défendant bien sur) dans les bras de l'homme.

Les Harlequin ont leur lectorat fidèle et quasi exclusif (quelques infidélités chez "j'ai lu passion").
A l'approche du 1er et du 15 de chaque mois, elles (euh oui faut avouer que je n'ai jamais vu d'hommes charger son caddie de ce type de romans) furètent autour du rayon attendant la mise en place, se servant parfois directement dans les cartons (véridique):).

Moi, je les aime bien ces lectrices de tous âges (si, si, jeunes, vieilles indifféremment).
Il doit y avoir quelque chose de rassurant pour elles dans la lecture d'un ouvrage dont elles connaissent tous les codes. Invariablement un histoire qui se termine bien, des personnages stéréotypés certes, mais dont elles ne semblent jamais se lasser.

Il y pourtant quelque chose d'effrayant avec les Harlequin, quelque chose qui m'a révulsé la première fois ou je l'ai vu faire et que j'ai du le faire moi même : leur retour à l'éditeur.
S'est simple, on prends l'ouvrage, on plie la couverture, on arrache les pages...et on jette à la poubelle.

Vous me direz pour certains ce type de bouquins ne mérite pas mieux. C'est de la daube, de la sous littérature etc
Je ne vois pas les choses de cette manière, si un ouvrage quel qu'il soit, apporte du plaisir à celui qui le lit et bien le but recherché est atteint.
Même si le livre n'a rien apporté de "constructif" à son lecteur, on s'en fout. Pendant quelques pages il était ailleurs et c'est bien là la seule chose qui compte.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

toi avec Harlequin, et moi avec Robert Redford....dis, tu viensou tu vienspas ?à QUE VEN ?

vendredi apéroblog avec autr es blogueuses- montel 06 29323338

sorrypas t onmai lperso (monclav iera bu dela bi èr eouqu oi? )

LOLO a dit…

Dans les prochains titres à paraître il parait qu'il y a "une bretonne sous les tropiques"... c'est vrai ?
Et sinon Melly, dans la colonne de droite du blog de Christèle y'a son mail perso, mais Melly, tu n'as pas dessaoûlé depuis l'autre jour ????

Cleanettte a dit…

Oui c'est bien mais en attendant les harlequins ils couvrent la majeur partie des rayonnages et il ne reste plus grand chose pour les autres. Enfin au moins comme ça ça m'évite d'acheter des livres au supermarché.
Bon je la ramène pas trop parceque si je n'ai jamais trouvé ni l'envie, ni l'occasion de me plonger dans un harlequin, je lis volontier les "Nous deux" de ma belle-mère qui sont au même niveau et donc fort reposant.

Ana DuCocon a dit…

Ma meilleure amie a eu une période où elle lisait les harlequins et je me fichait d'elle LOL

christèle a dit…

@ melly : je t'écris direct par mail, se sera plus simple

@ lolo : pour l'instant c'est une bretonne sous le crachin, les tropiques c'est de l'ordre du fanstasme :)

@ cleanettte : neuh non que les harlequin ils ne couvrent pas tout le rayon, tout juste 1/5 ;)

les "nous deux" c'est un drogue fait gaffe

@ missbrownie : c'est pas beau de se moquer (mais s'est tellement bon aussi) ;)

Anonyme a dit…

J'arrive un peu après la bataille mais bon ! Alors Harlequin... pour ma part j'ai lu Delly, je crois que c'est du même genre, en fait ce que me gêne c'est le style ou plutôt l'absence totale de style voire les fautes de français! Il paraît que chaque auteur de ce type de roman bosse avec une "bible" qui regroupe tous les éléments essentiels à partir desquels il brode. Mais bon, du moment que ça fait lire c'est déjà pas mal, après il ne faut peut-être pas lire que cela...

christèle a dit…

@ acgs : d'accord avec toi, peu importe les chemins qui mènent à la lecture, l'important c'est de lire.
Malheureusement, je l'ai souvent remarqué, les lectrices de romans sentimentaux sont souvent exclusives.