jeudi 6 mars 2008

Parfums d'interdits


Il suffit parfois de toucher un objet ou de croquer quelque chose, pour que de l'enfance remontent des souvenirs.
(oui je sais Proust décrit ça beaucoup mieux que moi, mais bon , en fait je n'ai jamais lu Proust).


Parmi ces souvenirs, les plus présent à mes yeux sont ceux qui s'attachaient aux interdits.
Les images sont encore vivaces dans mon esprit, et je peut presque ressentir le mélange d'excitation et d'angoisse que je ressentais à ce moment là. Se disputaient la peur de se faire attraper et le plaisir de briser l'interdit.

Je bouquinais toujours, dès que j'avais un moment de libre, et chez ma grand-mère traînaient tout un tas de vieilles revues, principalement des "Historia", sur la seconde guerre mondiale. Les photos, les récits tout était tellement atroce que j'avais l'impression d'être en faute rien que de les lire (bien pire que les pornos de tonton albert cachés dans le tiroir de sa table de nuit).


Y'avait aussi plus léger comme interdits : vider le pot de chambre par la fenêtre (ça c'était avec ma cousine), essayer les hauts talons de maman (classique), fouiller les tiroirs, faire les placards pour trouver le chocolat interdit, manger le Poulain (le chocolat en poudre)à la petite cuillère et manquer de s'étouffer (ça c'était ma tante), crapoter dans la cheminée en pensant que ça ne sentira pas dans la maison...

En gros, faire tout ce qu'il nous est interdit de faire, le plaisir n'en est que plus grand.

Bon au final, je me dis que j'étais plutôt sage, j'ai jamais fait le mur par exemple. Et puis surtout je n'étais pas très douée, je ne faisait toujours choper par ma mère. Du coup j'angoisse un peu, quand je vois les conneries que me font mes chipies maintenant, j'ai un peu peur pour plus tard...

2 commentaires:

LOLO a dit…

C'est comme tout : les bêtises d'enfants évoluent avec le temps. Tu nous raconteras hein les exploits de tes petites ?
Y'a un très bon bouquin qui décrit toute cette nostalgie du passé style madeleine de Proust que tu connais je suis sûr, c'est LA PREMIERE GORGEE DE BIERE, de Philippe Delerm (le père de Vincent, comme quoi y'en a au moins un qui a du talent dans la famille... et v'lan j'ai placé ma vanne anti Delerm, dès que je peux je ne m'en prive pas)

christèle a dit…

C'est vrai que le bouquin de Delerm se déguste à petites gorgées (alors comme ça toi aussi tu est fan du fils, oh il est siii sympathique pourtant).