mardi 26 février 2008

Charity-business





D'après wiki, le charity-business designe les pratiques de financement des oeuvres caritatives, ainsi que la mercantilisation de celles-ci.

Mercantilisation, c'est bien là que le bât blesse, je vous explique.

Il y a peu ma grand-mère Amelie (89 printemps) est entrée en maison de retraite. Ma mère s'occupe à présent de son courrier. Et là surprise, tous les jours où presque, des lettres de sollicitations pour des oeuvres caritatives toutes plus diverses les unes que les autres.

Çà va d'élevage sans frontières (ma grand-mère était agricultrice) aux Petites soeurs des pauvres, en passant par le Carmel de Lisieux, aide à l'église en détresse, Sauvegarde retraite... Sans oubliez les plus classiques Médecin du monde, MSF, UNICEF, Fondation de France...
En tout 44 associations (et c'est pas fini) depuis octobre dernier. Certaines ayant déjà envoyé plus de quatre lettres.

Certaines de ces assos n'hésitent pas à bien vous culpabiliser: photos, témoignages poignants, avec la palme du mauvais goût pour le Droit de naître avec leur reproduction d'une échographie (enfin vu l'orientation politique de ce groupe, ça n'a rien d'étonnant).
Difficile de résister quand on a plus réellement conscience du coût des choses.
Rajoutez à tout ça une bonne vieille éducation catholique bien culpabilisante et on dégaine vite le chéquier.

Je sais que ces assos ont besoin de vivre, que l'argent est le nerf de la guerre, mais là on est à la limite du harcèlement (enfin à mes yeux).

Comment une personne âgée , qui le soir se souvient à peine de ce qui s'est passé le matin, peut-être à même de résister aux sollicitations multiples ?.

Ce qui m'épate c'est le pognon que doit coûter tout ça. Avec les courriers, on a droit à des cartes postales, des cartes de voeux, un agenda, des stylos, un sac et même un foulard.

Vous me direz après tout, si elle veut claquer sa retraite dans les dons caritatifs, ça la regarde elle et pas nous. C'est vrai, sauf qu'elle n'avait pas conscience des sommes qu'elle donnait et qu'elle mettait en péril sa propre autonomie financière.

En bref tout se monnaye aujourd'hui. Enfin autrefois aussi, au Moyen-Âge, le rachat des péchés (indulgences) à permis la construction de bien belles cathédrales.

Je ne sais si on donne par acquis de conscience ou par générosité sincère.
En tout cas tout sera fait pour que vous n'oubliez pas de verser votre obole.

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